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vendredi 16 janvier 2015

mercredi 14 janvier 2015

Pratiquer le yoga – Interview d’André Van Lysebeth

André Van Lysebeth (1919-2004) ses livres et cours ont introduit le Yoga à des milliers de personnes.


LE YOGA, POURQUOI ?
R. – Au cours de ces dernières années, un certain snobisme a contribué en Europe à mettre le yoga à la mode, ce qui n’a pas — loin de là — aidé à faire comprendre son véritable esprit, ni à l’adapter correctement à la culture et à la psychologie occidentales : super gymnastique, art de vivre, éthique, métaphysique ? « L’état de yoga, dit Jean Herbert est celui dans lequel l’homme est ‘sous le même joug’ que le divin… La technique du yoga est une discipline, quelle qu’elle soit, par laquelle l’homme s’efforce de parvenir à l’état de yoga. » En Occident on parle du yoga. Les hindous, eux, distinguent plusieurs sortes de yogas parmi lesquels quatre principaux : le Jnâna yoga ou yoga de la recherche intellectuelle, le Bhakti yoga ou yoga de l’amour dirigé vers le Divin, le Râjâ yoga, yoga de la concentration intériorisée et le Karma yoga, yoga de l’action désintéressée. Ces quatre grands yogas comportent eux-mêmes de nombreuses variantes et il existe en outre d’autres yogas, parmi lesquels le Hatha yoga ou yoga du corps, celui que l’on connaît et que l’on pratique en Occident. Il comprend une partie physique et aussi une partie mentale.
QU’EST-CE QUE LE HATHA YOGA ?
R. – La partie physique est constituée par les postures (âsanas) et la respiration contrôlée (pranayama). Mais la partie mentale, que les Occidentaux ont trop souvent le tort de négliger, n’est pas moins importante.
« Pratiqué isolément, ou comme élément prépondérant dans un yoga individuel composé, le Hatha yoga peut, au dire des plus grands spécialistes hindous, suffire à conduire le yogi aux paliers les plus élevés de l’évolution spirituelle… Ce Hatha yoga intégral n’est pas pour les Occidentaux, et ses représentants qualifiés n’ont jamais commis la fatale imprudence d’en consigner les enseignements par écrit, sinon dans des textes rigoureusement hermétiques et inutilisables. En outre, ce Hatha yoga intégral est normalement, peut-être même toujours, pratiqué dans le cadre de la religion hindoue, c’est-à-dire qu’il se propose comme but l’union ou la fusion avec l’un des dieux du Panthéon hindou, souvent Shiva ou l’une de ses Shakti ». Néanmoins les premiers éléments du hatha yoga sont accessibles à tout le monde, et une pratique régulière de ces techniques procure des avantages incomparables.
Pour l’Occidental, la partie capitale du yoga est représentée par les âsanas. Or, deux choses sont au moins aussi importantes dans sa pratique : savoir respirer, se relaxer.
RESPIRER ?
R. – La plupart d’entre nous respirent très mal. L’Occidental « respire d’en haut », c’est-à-dire qu’il pratique une respiration claviculaire ou au mieux thoracique. De plus, il donne la primauté à l’inspiration. La respiration yogique fait intervenir l’abdomen et considère l’expiration correcte comme base.
« La respiration normale commence donc par une expiration lente et paisible, réalisée par la relaxation des muscles respiratoires. La poitrine s’affaisse, de son propre poids, ce qui chasse l’air. Cette expiration doit être silencieuse comme tout l’acte respiratoire (vous ne pouvez pas vous entendre respirer) ; et de ce fait elle sera lente. A la fin de l’expiration, les muscles abdominaux peuvent aider à vider les poumons aussi complètement que possible, par une contraction qui chasse les derniers restes d’air vicié. La constitution spongieuse des poumons ne permet pas de les vider à 100%. Il restera toujours de l’air impur dans les poumons, l’air « résiduel » qu’il faut s’efforcer de réduire au minimum, car l’air frais apporté par l’expiration se mélange à cet air résiduel pour former votre véritable air respiratoire. Plus vous aurez expiré à fond, plus grande sera la quantité d’air frais qui pourra entrer, plus pur sera l’air en contact avec la surface alvéolaire. » Vous pouvez pratiquer des exercices respiratoires à n’importe quel moment dans n’importe quelle position : debout, couché, assis à un bureau, il faut respirer à l’aise lentement et sans jamais tenter de forcer.
COMMENT PRATIQUER LA RELAXATION ?
R. – La plupart des hommes vivent perpétuellement crispés, les mâchoires serrées, les sourcils froncés, le cou rentré dans les épaules. Ce qui constitue une déperdition importante d’énergie. Or, l’art de la relaxation s’acquiert et il faut s’y exercer en réunissant les conditions les plus favorables : dans le calme, la pénombre, à une température agréable, dans des vêtements confortables. Couché à plat sur le dos, respirez à votre rythme, régulièrement, et concentrez-vous sur votre respiration. Portez l’attention sur le bras et la main droite qu’il faut relâcher complètement. Vous sentirez une sensation de pesanteur, puis de chaleur s’y produire. (La relaxation produit une vasodilatation et l’irrigation sanguine du muscle s’accentue). Exercez-vous à relâcher tous les muscles, en commençant par les plus volumineux, c’est-à-dire par le bas du corps. Tâchez de garder une immobilité absolue et relâchez systématiquement tous les muscles, des pieds aux petits muscles du visage, y compris le cuir chevelu. Laissez vos membres, votre mâchoire, vos paupières devenir flasques (accordez un soin tout particulier au visage), sentez la pesanteur : pensez que tout votre corps est attiré par l’attraction terrestre. Répétez l’expérience deux ou trois fois. Au bout d’un certain temps, vous éprouverez l’impression de « flotter hors de votre corps » : mais on ne l’atteint pas d’emblée, il faut persévérer d’abord plusieurs semaines. Cet exercice requiert environ un quart d’heure. Dans le courant de la journée, pensez à pratiquer des « relax éclair » : imaginez que vous vous affaissez tout comme une marionnette dont on a coupé les ficelles.
QU’EST-CE QUE LES ASANAS ? QUELLE EST LEUR PLACE DANS UNE SEANCE ?
R. – Une asana yogique est une mécanique de précision et l’à-peu-près est une monnaie qui n’a jamais cours en yoga. Une erreur de détail, infime en apparence, peut amputer l’exercice d’une fraction importante de ses effets et même, dans certains cas, aller à l’encontre du but poursuivi.
Une séance de yoga comprend : des exercices pour réchauffer la musculature et la préparer aux âsanas, la prise de conscience, la série des âsanas, une relaxation totale. Les âsanas agissent en profondeur physiquement (glandes endocrines, viscères) et moralement. On peut pratiquer le matin ou le soir indifféremment, mais il est préférable de le faire toujours au même moment, au calme, de préférence au grand air, en tout cas jamais dans un local dont l’air est vicié, et toujours à jeun. Vous proscrirez ce qui peut gêner ou serrer.
QUEL ROLE JOUE LA RELAXATION MUSCULAIRE ?
R. – Une des caractéristiques essentielles des âsanas consiste en l’élongation de muscles décontractés, au contraire de la gymnastique qui vise à développer les muscles par des contractions. Il faut donc relâcher au maximum les groupes de muscles que l’asana fait travailler, et effectuer des tractions lentes et progressives et jamais d’à-coups. La respiration la plus simple est normale, silencieuse ; le visage ne doit jamais se congestionner. Vous chercherez à tenir la position, immobile, sans effort et le plus longtemps possible. Indispensable également est la concentration qui portera sur des points différents du corps suivant le degré d’évolution de l’adepte.
COMMENT ENCHAINE-T-ON LES POSES ?
R. – En règle générale, les poses s’insèrent dans une série où chacune complète et accentue la précédente, ou équilibre la suivante. On peut procéder à des substitutions en tenant compte de certaines règles une flexion vers l’arrière peut être remplacée par une flexion de même type ; il en va de même pour une flexion vers l’avant ; les torsions se placent en fin de série ; après les torsions viennent les poses d’équilibre ou de force ; une séance complète se termine toujours par une relaxation.
QUEL EST LE SENS PROFOND DU YOGA ?
R. – « Pour trouver la paix et le bonheur, pour vivre pleinement et même pour résoudre ses problèmes dans le monde extérieur, l’homme doit au préalable remonter à la source de son être. Pour cela il doit plonger dans les profondeurs de l’inconscient. » Il y arrivera en s’adonnant régulièrement à la pratique de la méditation, en se concentrant sur l’idée de l’énergie vitale.
ET POUR ALLER BEAUCOUP PLUS LOIN?
R. – Les techniques yogiques se basent sur une science millénaire que notre science moderne corrobore au fur et à mesure de ses découvertes. Un des piliers de cette science du yoga intégral est la connaissance du Prâna, l’énergie cosmique qui se manifeste en chacun d’entre nous sous forme d’énergie prânique. L’air que nous respirons contient un élément non chimique, une énergie subtile appelée prâna, qui est la base même de notre vie. C’est le moteur de notre activité vitale. Notre science commence à découvrir ce facteur grâce à la recherche spatiale… Les yogis ont découvert les moyens pratiques permettant d’emmagasiner une plus grande quantité de cette énergie. Cette science s’appelle le Pranayama, la science du prana et de son contrôle. Le prâna peut être considéré comme l’origine et la somme totale de toutes les énergies de l’univers. Dans l’explication hindoue de la cosmogonie d’où le prana tire son nom, il est complémentaire de l’âkasha que l’on pourrait aussi considérer comme l’origine et la somme totale de toute la matière dans l’univers. C’est de l’action du prâna primordial ou proto-énergie sur l’âkasha primordial ou proto-matière que naît le monde de la multiplicité, dans la conscience duquel nous vivons. Et puisque, toujours selon la conception hindoue, il y a identité à la fois qualitative et quantitative entre le macrocosme qu’est l’univers et le microcosme qu’est l’être humain, le prâna est aussi la somme totale de l’énergie qui anime l’homme, énergie dont la manifestation la plus facilement perceptible, et donc sur laquelle il est le plus facile d’agir, est le souffle… Une des principales sources du prâna atmosphérique est constituée par les ions négatifs libres, ces minuscules paquets d’énergie électrique véhiculés par les atomes d’oxygène et cette énergie est assimilée par notre organisme… Les principaux points d’absorption du prâna sont les terminaisons nerveuses des fosses nasales, les alvéoles pulmonaires, la langue, la peau… Une des découvertes les plus remarquable des yogis, qui justifierait à elle seule la pratique et l’étude du yoga est que le prâna obéit à la pensée.
POUVEZ-VOUS RESUMER VOS CONSEILS EN 10 POINTS VOS CONSEILS ?
R. – Les asanas ne sont pas des exercices de force. Elles agissent par elles-mêmes, non par la violence. La lenteur des mouvements est essentielle à l’efficacité du yoga. Maintenir la posture pendant le temps prescrit. Ne contracter que les muscles indispensables au maintien de l’asana et relaxer tous les autres.
Diriger Inattention vers les régions du corps visées par l’asana.
Le retour à la position de départ doit se faire aussi très lentement.
Entre deux postures, se reposer quelques secondes en relâchant le plus grand nombre possible de muscles, y compris ceux du visage.
Si vous manquez de temps, réduisez le nombre des asanas, mais ne les accélérez jamais.
Effectuer toujours les asanas dans le même ordre.
Terminer toujours par une minute de relaxation.
« Pendant les postures, il ne s’agit pas de donner des ordres, mais d’être à l’écoute de son corps. »
« Une asana qui fait mal est une asana mal faite. »
COMMENT ETES-VOUS ARRIVE AU YOGA ?
R. – J’ai découvert le yoga après avoir pratiqué l’hypnose pendant de longues années. Mais si je réussissais fort bien avec mes sujets, cela ne m’empêchait pas de souffrir moi-même quand j’allais chez le dentiste. Une contradiction que je ne tolérais pas avec plaisir. De là à vouloir pratiquer l’autohypnose, il n’y avait qu’un pas. Je me suis intéressé aux hindous qui étaient réputés fort expérimentés dans ce domaine. J’ai découvert des techniques de méditation que j’ai d’abord pratiquées dans un simple but d’autohypnose. J’y ai découvert bien d’autres choses évidemment. C’était le doigt dans l’engrenage.
VOTRE EXPERIENCE PERSONNELLE
R. – Je dois tout au yoga. Après la guerre, il m’a permis de retrouver la santé, un certain équilibre mental et une sérénité face aux tribulations de l’existence. Il a donné un sens à ma vie que je concevais désormais difficilement sans lui. Il me permet d’accepter notre civilisation mécanisée. Je pratique le yoga de manière à en imprégner mon existence. J’essaie d’en faire sous toutes ses formes et 24 heures sur 24… Je pratique une heure de postures par jour en dehors des cours que je donne à Bruxelles ; je consacre aux exercices de concentration tous mes temps morts ; l’été, j’organise des séminaires à l’étranger auxquels participent des adeptes de tous les niveaux et je fais régulièrement des séjours en Inde. Je ne me considère pas comme un adepte très avancé et encore moins comme un maître (y en a-t-il en Occident ?) mais comme un honnête technicien.
SUIVEZ-VOUS UN REGIME PARTICULIER ?
R. – Mon régime alimentaire est actuellement moins strict qu’il ne l’a été pendant longtemps. J’essaie de me rapprocher le plus possible non de la nourriture conventionnelle de Monsieur Tout Le Monde, mais de l’alimentation traditionnelle de nos pays européens. Je me base sur l’honnête pain complet, des légumes (que j’essaie de me procurer aussi « biologiques » que possible, des sous-produits animaux et peu de protéines animales). Ce régime n’est sans doute pas parfait et j’en changerai peut-être encore, mais pour l’instant il me satisfait. En matière d’alimentation, je crois qu’il faut se garder de principes trop tranchés.
QUI SONT LES ADEPTES EUROPEENS DU YOGA ?
R. – Ils sont nombreux mais il est fort difficile d’établir des statistiques étant donné qu’on peut pratiquer discrètement chez soi sans témoins. Le nombre d’instituts de yoga qui s’ouvrent et le nombre de publications faites à son sujet sont cependant fort révélateurs. Aucun pays ne semble échapper à la contagion ; les moins touchés sont les pays méridionaux : l’Italie, la Grèce, l’Espagne. La France figure en bonne place. Proportionnellement, d’ailleurs, le yoga est plus pratiqué en Occident qu’en Inde, et beaucoup d’Indiens européanisés l’ignorent complètement.
Au début, il semblait être l’apanage des gens aisés, des intellectuels avertis, des hommes d’affaires surmenés ou des dames désœuvrées. Actuellement, le milieu social se modifie. Néanmoins, le yoga n’a pas encore pénétré profondément dans les classes ouvrières. L’âge a subi une évolution très nette. Voici quelques années, c’étaient les personnes mûres qui s’y intéressaient. De plus en plus, le yoga gagne du terrain chez les jeunes, surtout sous ses aspects mentaux et spirituels. Cela notamment aux U.S.A. Mais le même phénomène se remarque en Europe.
LES FEMMES S’INTERESSENT-ELLES AU YOGA ?
R. – En Europe, les femmes forment 70% des adeptes du yoga, ce qui est nouveau dans cette discipline, longtemps réservée aux hommes. Au Canada ce pourcentage est de 95%. Les femmes, dans leur immense majorité, pratiquent le yoga dans un but esthétique, ce qui n’est pas aussi futile qu’on pourrait le croire. Par la recherche de la beauté, la femme trouve ou retrouve en effet son authenticité.
POURQUOI FAIT-ON DU YOGA ?
R. – Il y a deux manières d’arriver au yoga : l’approche « philosophique », celle des intellectuels qui s’intéressent d’abord aux philosophies de l’Inde et en arrivent, par la suite, à la pratique du yoga, et l’approche des « P.D.G. fatigués » dont l’objectif est essentiellement esthétique, ce qui ne les empêche pas, par la suite, d’atteindre à une conception philosophique du yoga. Toutefois, un grand nombre d’Occidentaux en restent au Hatha Yoga physique.
LE YOGA SANS PROFESSEUR ?
R. – C’est parfaitement faisable, et avec un bon manuel, il n’est pas difficile de réaliser les postures correctement. En règle générale, celui qui pratique avec des livres « s’accroche » davantage et le yoga pour lui, correspond à un besoin plus profond. Au début, l’enthousiasme de la nouveauté et les succès rapides encouragent à la persévérance puis on arrive à un plafond, plus ou moins, rapidement selon les individus. C’est à ce stade que certains risquent de se décourager. Il se produit par la suite un processus de maturation, on progresse sans s’en apercevoir, mais les résultats se feront immanquablement sentir à plus ou moins brève échéance.
Ouvrages cités :
A. Van Lysebeth : « J’apprends mon yoga » ; « Je perfectionne mon yoga » ; « Pranayama, la dynamique du souffle » et « Ma séance de yoga », tous publiés chez Flammarion.

Source: http://www.revue3emillenaire.com/blog/pratiquer-le-yoga-interview-dandre-van-lysebeth/

vendredi 23 mai 2014

Guide pratique de la méditation

Chapitre I
La méditation, les notions de base
Attitude : positive ! - Foi - Constance et persévérance - Personnel, cet art !
Conseils généraux - Et la posture ? - Section accessoires - But ultime Illumination

Chapitre I
La méditation Les "notions de base"
Pour que vous puissiez vraiment bénéficier des avantages de la méditation, il est nécessaire d'en connaître les règles de base. Mais rassurez-vous. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ces règles sont très simples et ne relèvent d'aucun culte, d'aucun dogme. Cela tient plus simplement à ce qu'on pourrait qualifier de gros bon sens. Il s'agit d'ailleurs beaucoup plus de suggestions que de préceptes qui ont pour but de vous rendre la tâche plus facile et, surtout, plus agréable.
Attitude : positive !
Chacun sait qu'une attitude positive et constructive est essentielle au succès de toute entreprise et la méditation n'y fait pas exception. Il faut admettre que rien n'arrive jamais sans que, tout d'abord, on y ait cru vraiment, consciemment ou non. Par exemple, avant une compétition sportive, l'athlète se prépare physiquement en s'entraînant de façon intensive, mais il se prépare aussi mentalement en visualisant le match ou l'épreuve avenir. Il anticipe les déplacements, les gestes, les manoeuvres ; il en imagine la progression ; il se voit plein de passion, prendre des initiatives heureuses ; il entend les cris, les acclamations et les applaudissements de la foule. Bref, il se voit vainqueur - il doit se voir vainqueur afin que sa performance soit la meilleure possible, qu'il aille au maximum de ses capacités, de ses forces.
Mais vous n'êtes pas un athlète de haut niveau, vous dites-vous. D'accord ! Vous soumettez plus simplement votre curriculum vitae à une entreprise dans le but d'obtenir un poste que vous convoitez, mais vous le faites probablement en vous disant que vous avez peu de possibilités de l'obtenir, que d'autres plus jeunes et plus instruits ont certainement de meilleures chances d'être convoqués pour l'entrevue. Et puis, vous vous dites que vous n'avez pas vraiment le profil de l'emploi, que votre expérience n'est pas suffisante, que vos qualifications ne sont pas assez prestigieuses... Vous entretenez ces images et ces sentiments pendant toutes les étapes du cheminement, dès l'instant où

vous pensez à envoyer votre curriculum vite jusqu'à la réception, un bon matin, d'une enveloppe sur laquelle apparaît le logo de l'entreprise. Inutile d'ouvrir cette enveloppe, même si on vous a reçu en entrevue, vous n'aurez pas l'emploi. De toute façon, il importe peu que vous obteniez ce poste ou non, car avec une attitude telle que celle que vous entretenez, il vous sera impossible de bien remplir la fonction. Vous sabotez votre avenir et vous vous empêchez littéralement d'avancer dans la vie.
Tout est une question d'habitude
Bien sûr, peut-être que l'attitude positive ne vous fera pas arriver premier dans une compétition ou ne vous fera pas obtenir le poste que vous convoitez, mais cette attitude vous permettra de continuer d'avancer ; mieux, elle vous convaincra de vous améliorer afin d'être prêt la prochaine fois.
De même, en ce qui concerne la méditation, une attitude positive est essentielle afin que vous puissiez comprendre et maîtriser l'abécédaire des méthodes. La méditation exige des efforts de votre part. Certaines techniques sont assez difficiles à assimiler et votre esprit conscient peut-être réfractaire à différentes notions ; vous devez aussi apprendre à mettre de côté toutes les petites pensées qui habitent votre esprit en permanence, particulièrement celles qui vous assurent que vous ne pourrez pas réussir et que, de toute façon, c'est de la frime.
Foi
La foi est en quelque sorte un des piliers de la méditation, mais précisons tout de même qu'il s'agit du mot pris dans son sens le plus large ; il n'est pas question ici d'adhésion à une religion ou à une autre.
Certaines personnes, par exemple, puisent en elles la force nécessaire pour faire face à tous les avatars de la vie parce qu'elles sont convaincues que l'énergie nécessaire pour affronter tous les obstacles réside en elles. D'autres, qui croient en la prière, remettent leur foi dans les mains d'un Etre plus puissant qu'elles ; elles font confiance à Dieu, quel que soit le nom qu'elles lui donnent. D'autres encore croient en l'intercession de forces paranormales, d'entités désincarnées ou d'anges gardiens. Peu importe où vous puisez les ressources dont vous avez besoin pour affronter la vie et ses problèmes, l'important c'est d'y croire, car cette croyance intense est la clé de la réussite.
Il faut aussi comprendre qu'il est tout à fait possible que cette certitude se situe au niveau inconscient (c'est-à-dire sans aucune intervention de la conscience) ; qu'elle soit l'expression du désir profond de guérir ou qu'elle relève de l'autosuggestion n'a que peu d'importance. Ce qui importe, c'est l'énergie que dégage cette certitude, car pour qu'une entreprise, un projet, une action réussisse, il faut être persuadé de son succès.
La règle est la même pour tous les défis, qu'il s'agisse d'une compétition sportive, d'un exercice intellectuel ou d'une lutte contre la maladie. Il faut être convaincu qu'on va

remporter la victoire, qu'on va gagner, car rien n'est possible sans une croyance profonde, sans une intense conviction dans ce qu'on fait. Si, avant même d'entamer un processus de guérison - pour prendre cet exemple - vous mettez en doute la compétence du guérisseur ou l'efficacité du processus, vous ne devez pas vous attendre à des résultats positifs.
Cela introduit la notion de foi en soi et c'est là l'obstacle le plus important, car nous avons souvent tendance à minimiser notre potentiel et à nous laisser abattre par des écueils pourtant facilement surmontables. Avant de vous lancer dans l'apprentissage d'une technique, vous devez donc croire que vous arriverez à la maîtriser et que vous obtiendrez de bons résultats.
De fait, vous ne pouvez pas entreprendre un exercice de relaxation si vous êtes convaincu que cela ne sert à rien, car vous n'arriverez effectivement pas à vous détendre. Si vous considérez que les chakras sont insignifiants et qu'ils n'existent pas, vous ne pourrez pas les énergiser. Si vous considérez que vous n'avez pas d'aspect féminin si vous êtes un homme, ou d'aspect masculin si vous êtes une femme, vous n'arriverez pas à créer l'équilibre à l'intérieur de vous-même- Vous devez vous "donner la chance", non pas de réussir, mais à tout le moins d'expérimenter les méthodes et les techniques, en gardant un esprit ouvert et en faisant taire les petites voix intérieures qui nient les possibilités que votre corps physique ne peut voir.
Cependant, foi ne signifie pas crédulité aussi devez-vous faire vos propres expériences et vous fiez à ce que vous ressentez.
Constance et persévérance
Voilà la règle par excellence : sans constance et sans persévérance, vous n'obtiendrez aucun résultat. De la même façon qu'un marathonien doit s'entraîner tous les jours pour améliorer sa performance, vous devez pratiquer la méditation tous les jours, ou du moins régulièrement, afin d'obtenir les meilleurs résultats. La constance, - ou la régularité si vous préférez - est essentielle, surtout lorsque vous débutez, car elle vous permet d'adopter de nouvelles habitudes.
Si vous êtes par exemple pressé ou stressé, cela peut vous prendre quelques séances de relaxation avant de parvenir à vraiment vous détendre. Vous devez d'abord reconnaître l'idée que la relaxation n'est pas une perte de temps ; vous devez ensuite accepter l'idée que tous les exercices préliminaires sont partie intégrante de la méditation, et non pas une perte de temps, un exercice futile qui vous empêche d'atteindre votre but.
Ne l'oubliez pas : la méditation se passe surtout au niveau de votre esprit et vous devez l'apaiser (ou le rassurer) avant d'entreprendre l'exploration des niveaux de votre conscience. C'est avec la répétition des actions qui vous y conduisent que vous

parviendrez à assimiler le processus, de la même façon, d'ailleurs, que nous le faisons pour chaque nouvelle connaissance que nous acquérons, ou chaque nouvelle habitude que nous adoptons.
La constance et la persévérance doivent donc être deux de vos maîtres mots au moment de l'apprentissage. La pratique de la méditation s'acquiert en répétant
inlassablement les exercices. II arrive souvent que les premières tentatives s'avèrent vaines. Ne vous en étonnez pas, ne soyez pas déçu et ne désespérez pas, tout cela est très normal. Vous vous sentez tendu, stressé et, plutôt que de vous détendre, vous vous énervez, vous vous contractez encore davantage et... vous n'arrivez à rien. Avec un peu de pratique, vous arriverez à vous détendre et à respirer convenablement.
Vous devez ainsi apprendre à laisser le temps passer et à ne pas laisser courir votre imagination et vos pensées dans tous les sens. Si, après une quinzaine de minutes, vous vous sentez encore aussi (ou plus) stressé qu'au début, laissez tomber. Il est préférable que vous recommenciez le lendemain et que vous ne vous tracassiez pas inutilement.
Encore une fois, sachez qu'il est préférable de vous y mettre progressivement, plutôt que vous lancer à bride abattue. Commencez par bien assimiler les exercices de respiration, et il vous sera alors plus facile de vous concentrer sur le rythme de votre respiration que sur n'importe quoi d'autre. Une fois que vous respirerez correctement, votre niveau de stress diminuera naturellement sans effort de votre part.
Choisissez également un moment spécifique de la journée pour méditer, un temps où personne n'a besoin de vous, où vous ne serez pas dérangé. Gardez vos séances courtes, pas plus de 15 minutes au début ; vous pourrez augmenter ce temps progressivement à mesure que vous ajouterez des exercices ou que vous expérimenterez des techniques plus élaborées.
Évitez aussi de faire trop d'effort, laissez les choses suivre leur cours de façon naturelle - peu importe que le voisin ait maîtrisé la technique du voyage astral à la première séance, ce n'est pas un concours. Vous devez découvrir votre propre rythme ainsi que votre niveau d'évolution personnel. Nous ne sommes pas tous au même niveau d'évolution et celui-ci est tributaire de notre avancement. Je reviendrai d'ailleurs sur cet aspect un peu plus loin.
Personnel, cet art !
Quelle que soit la technique que vous décidiez d'apprendre, certains faits demeurent, notamment celui que la méditation est un art profondément personnel. Il s'agit d'une rencontre avec vous-même à des niveaux que vous ne percevez pas nécessairement dans la vie de tous les jours. Il nous faut d'ailleurs reconnaître qu'on sait peu de choses à propos de l'esprit humain. Quels sont ses pouvoirs ? Ses limites ?

Même s'il est toujours impossible de répondre à ces questions, force nous est de constater que certains individus tout à fait ordinaires réussissent, chaque jour, des exploits surhumains, poussés par des circonstances exceptionnelles. Sans posséder de dons particuliers, l'espace de quelques instants ils deviennent télépathes, clairvoyants ; ils sont dotés d'une force extraordinaire ou font preuve d'habiletés remarquables qu'ils ne possédaient pas auparavant et que, souvent, ils ne conservent pas l'événement achevé.
En ce sens, la méditation nous permet d'explorer le potentiel de notre esprit, car c'est à travers elle que nous pouvons le plus facilement accéder à un niveau de compréhension dépassant tout entendement, tout entendement logique s'entend.
La méditation associe les deux hémisphères du cerveau et lui permet en quelque sorte de changer de fréquence, ce qui nous fait accéder à un état de conscience différent. Ce changement d'état de conscience nous permet ainsi d'explorer le monde astral, de connaître nos vies antérieures, mais aussi, surtout, d'élargir notre vision du monde et de l'univers. Notre esprit s'ouvre ainsi à de nouvelles perspectives, à de nouveaux concepts qui peuvent nous permettre de transformer littéralement notre existence en nous servant de ressources, méconnues jusque-là. Quand on sait que l'homme moyen n'utilise environ que 10 % de la capacité de son cerveau, il y a certes espace à découverte...
Mais il est un certain paradoxe puisque, pour atteindre cet état, pour arriver à méditer, aussi étonnant que cela puisse paraître, se forcer pour avancer ne sert à rien. Les efforts peuvent même freiner votre réussite, car plus vous faites des efforts, plus vous vous obligez à obtenir des résultats, plus vous vous mettez de la pression et moins vous êtes en mesure de vous détendre. Contrairement à la plupart des autres disciplines, vous devez ici, vous détendre, prendre votre temps - oublier toute notion de compétition.
La méditation est un art très personnel qu'on ne peut vraiment partager avec personne. Même les méditations de groupe, excellentes pour créer des sources d'énergie qui servent habituellement à travailler à de nobles buts, nous ramènent à notre propre individualité lorsqu'on commence les exercices. Cela dit, les méditations en groupe peuvent néanmoins vous permettre de découvrir le climat propice qui facilite la méditation, mais, comme je l'ai souligné, rien ni personne ne peut vous obliger à le faire : c'est une décision personnelle, l'une des rares qui dépend entièrement de votre volonté individuelle.
Conseils généraux
Bien qu'il soit possible de méditer n'importe où, n'importe quand et dans n'importe quel environnement, il est entendu que vous aurez besoin d'un plus grand niveau de concentration si vous décidez de méditer au milieu du salon, pendant que la famille écoute la télévision - mais c'est tout à fait réalisable. Cependant, si vous avez atteint ce niveau, je ne crois pas que ce livre vous apprenne quelque chose de réellement nouveau ;

cet ouvrage s'adresse plutôt à ceux et à celles qui ne connaissent pas bien la méditation, mais qui ressentent le besoin d'évoluer et d'expérimenter des techniques qu'ils ne maîtrisent pas, bref, qui veulent s'initier à cette pratique.
Dans ce cas, vous devez vous assurer de quelques conditions (minimales) qui n'ont pour but que de vous aider à méditer. Encore une fois, il s'agit de conseils, et non de règlements. Mais si vous ne maîtrisez pas encore la technique de base et que vous essayez, malgré cela, de vous livrer à la méditation dans un endroit bruyant ou passant, il y a de fortes chances qu'il vous soit difficile, voire impossible de vous
concentrer, ou même simplement de vous détendre. Il est donc préférable que vous recherchiez un endroit tranquille pour méditer, un endroit où vous ne serez pas importuné (pensez aussi à couper la sonnerie du téléphone) et où personne ne viendra vous déranger pendant environ une demi-heure.
Choisissez un moment de la journée ou de la soirée où vous vous sentez bien, où vous n'êtes pas trop fatigué ; si vous tombez de sommeil, il est préférable de dormir plutôt que d'essayer de méditer, car vous avez besoin d'être dispos afin de pouvoir vous concentrer. Choisissez aussi un moment où il n'y a pas trop de travail qui vous attend, car si vous passez votre temps à vous répéter que vous devriez être en train de faire ceci ou cela, vous ne pourrez bénéficier des bienfaits de votre méditation.
Ce que vous devez retenir finalement, c'est que vous devez prendre du temps pour vous, sans vous sentir coupable de le faire. C'est essentiel au début, particulièrement si vous éprouvez de la difficulté à vous concentrer, ou si vous considérez que la méditation n'est pas essentielle pour votre bien-être.
Avec le temps, vous en viendrez à reconnaître que ce temps d'arrêt dans vos activités quotidiennes est bénéfique, tant pour vous que pour votre entourage, car vous deviendrez plus calme et plus serein, et mieux à même de faire face aux problèmes et d'y trouver des solutions. Mais nous reviendrons, plus loin, sur les bénéfices qu'offre chacune des techniques spécifiques de méditation.
Choisissez aussi une pièce bien aérée. Comme les premiers exercices de méditation concernent la respiration et l'oxygénation, vous devez être en mesure de respirer un air sain (dans la mesure du possible !). Optez également pour une pièce en retrait du branle-bas quotidien. Rien n'est plus désagréable, lorsque vous méditez, d'entendre des portes claquer ou le va-et-vient des autres. Il est préférable de vous isoler de vos animaux domestiques, comme les chats et les chiens. Il devient rapidement impossible de méditer avec un chat sur la poitrine ou un chien qui demande à sortir !
Comment vous vêtir lorsque vous méditez ? Il n'existe aucune règle particulière, vous devez simplement vous sentir à l'aise. Vous constaterez rapidement par vous-même qu'il est plus difficile de vous détendre si vos pantalons sont trop serrés ou si votre soutien-gorge vous coupe le souffle !
Vous devez donc vous sentir bien, totalement à l'aise dans vos vêtements. Ceux-ci doivent avant tout garder votre corps à une température confortable. En ce sens, les extrêmes sont déconseillés, car ils ne vous prédisposent pas à la détente ; il est assez difficile de se relaxer si on frissonne, de la même façon qu'une trop grande chaleur peut aussi vous incommoder.
Et la posture ?
Que voilà une question dont la réponse nous renvoie à l'imaginaire ' Le cinéma tout autant que la littérature présentent ou évoquent parfois des postures pour le moins étranges, sans compter qu'on a aussi tendance à confondre méditation et yoga. Si certaines méthodes ou techniques exigent effectivement des postures spécifiques, comme vous pourrez le constater un peu plus loin, dans la majorité des cas, il s'agit cependant d'une question de goût et de bien-être, de confort en fait. La méditation n'est pas un exercice de torture, vous contorsionner n'améliorera pas votre performance et n'augmentera pas votre niveau de conscience.






Une position idéale pour recevoir
l'énergie (réception) et méditer.


Les pieds dans cette position c est mieux.





Une autre position pour
une méditation profonde.


Généralement, les périodes de méditation durent de 20 à 30 minutes chacune (15 pour les débutants), séances au cours desquelles on respirera profondément, en gardant les

yeux fermés et en essayant de bouger le moins possible. Au cours d'une journée, il peut y avoir 2 ou 3 périodes de méditation de 20 minutes (ou 2 de 30 minutes) où l'on s'appliquera à atteindre une détente de plus en plus profonde.
D'autre part, quelle que soit la posture que vous adoptiez, il n'est pas impossible que vous ressentiez certains symptômes, comme un point dans le dos ou un léger étourdissement ; sachez que cela n'a rien d'exceptionnel et que tout se replacera à mesure que vous pratiquerez vos méditations. N'oubliez pas que votre corps, qui fait partie intégrante de la méditation au même titre que la respiration et le travail sur le plan mental, doit aussi s'habituer à ces séances méditatives.
Soulignons enfin que les postures suggérées précédemment sont celles que l'on recommande le plus souvent aux débutants, mais qu'il existe aussi d'autres postures et positions selon les techniques de méditation. Vous devrez donc en expérimenter différentes avant de découvrir celle qui vous convient le mieux.
Section accessoires
Plusieurs techniques de méditation incluent l'usage de sons ou d'objets spécifiques. Par exemple, certaines pratiques méditatives comprennent l'utilisation de mantras ; d'autres prescrivent l'usage de mandalas ou de cristal de quartz. Depuis quelques décennies d'ailleurs, soulignons-le au passage, les quartz connaissent une très grande popularité en méditation, probablement parce que cette technique est assez facile à maîtriser.
Nous verrons plus en détail, dans les chapitres subséquents, les méthodes de méditation qui peuvent être pratiquées à l'aide d'accessoires, mais spécifions dès maintenant que l'utilisation de ces accessoires a pour but de vous aider à fixer votre concentration sur le rythme de votre respiration ou de vos battements de coeur. Ce faisant, il est plus facile de faire exclusion de toute autre préoccupation ou de toute autre idée.
Essentiellement, donc, tout se résume ainsi : vous vous servez de quelque chose, n'importe quoi, et ce quelque chose, cet objet, ce son ou cette idée devient le centre de votre univers, vous permettant ainsi de libérer votre esprit de ses préoccupations quotidiennes.
À partir de là, tout devient possible.
But ultime
Lorsque vous méditez, vous vous concentrez sur la solution plutôt que de ressasser le problème, de vous buter aux limites que vous vous êtes fixées, la plupart du temps inconsciemment. Vous ne perdez donc pas votre temps à combattre le problème, mais plutôt à ouvrir votre esprit aux solutions qui existent.
On pourrait d'ailleurs parler ici de la technique du lâcher-prise si populaire depuis ces dernières années, car elle rejoint la méditation sous certains aspects. Dans un cas comme dans l'autre, il s'agit d'abord de se laisser être, de se départir des défenses emmagasinées dans la personnalité qu'on s'est forgée (ou qu'on nous a forgée) et de

briser les sujétions qui nous limitent, telles les peurs ou les névroses. Bref, c'est d'arrêter de combattre pour accepter et pour accueillir ce qui est pour alors cheminer à partir de la réalité telle qu'elle est.
Ce faisant, vous vous donnez l'occasion de faire de nouvelles connaissances, d'expérimenter de nouvelles choses et vous devenez plus fort pour affronter les inconnues qui surgissent dans votre quotidien. Ce moment de calme vous permet ainsi de transformer votre angoisse en sentiment positif et de vaincre les obstacles.
Lorsque vous vous retirez pour méditer, vous ne devez pas ruminer vos échecs, vos erreurs ou vos manquements. Vous devez vous concentrer sur ce que vous désirez obtenir : santé, prospérité, amour, richesse, tranquillité, etc.
En appelant Dieu ou les forces de l'Univers à votre aide, vous sentirez la présence qui calme toute angoisse, qui apaise vos craintes et vos peurs, qui vous fait oublier toutes les petites vicissitudes quotidiennes. Ces périodes de calme vous reposeront et renouvelleront votre esprit.
Une fois que vous avez atteint l'état de détente nécessaire, que votre attention est fixée, vous devez passer en revue vos émotions, afin de vous en détacher doucement pour accéder au calme et à la sérénité, car les émotions possèdent des particularités qui colorent vos pensées et vous empêchent de vous concentrer sur autre chose. Vous devez donc d'abord reconnaître que vous n'êtes pas vos émotions - que celles-ci proviennent de vous, et non le contraire. Cet exercice semble simple, mais une fois que vous l'entreprenez, il ne l'est plus tout à fait...
Vos émotions semblent alors prendre une vie qui leur est propre, et toutes vos pensées sont tournées vers elles. Mais ne désespérez pas, c'est tout à fait normal. Avez-vous déjà essayé de vous concentrer sur une tâche précise lorsque vous vous inquiétez pour quelqu'un, que vous avez beaucoup de chagrin, que vous êtes déprimé ou, au contraire, très joyeux ? Vous savez bien que c'est impossible ! Vos pensées reviennent constamment vers l'émotion du moment et sont littéralement assujetties à celle-ci.
Je ne porte pas, ici, de jugement de valeur. Vous avez le droit de ressentir vos émotions ; ce que je tente de faire ressortir, c'est que pour méditer, vous devez arriver à vous en détacher temporairement. Lorsque nous sommes en proie à nos émotions, nos facultés de raisonnement partent en vacances et notre pouvoir de concentration diminue de façon inversement proportionnelle à la violence de l'émotion ressentie.
La méditation exige le calme intérieur, et tous les exercices préliminaires nous aident à l'atteindre ; c'est aussi la raison des exercices plus généraux, des postures et même de l'utilisation de certains accessoires.
Illumination
Une fois que vous êtes bien détendu, que vous respirez correctement, il est temps de passer à la méditation proprement dite. Elle peut, comme nous le verrons plus tard, se présenter sous plusieurs formes ; les techniques sont parfois très différentes les unes des autres, et vous devez choisir celle qui vous convient le mieux afin d'atteindre la paix avec vous-même et avec les autres.
Bien entendu, le but ultime de la méditation est l'atteinte du niveau de la conscience cosmique, le niveau où l'on découvre sa place dans l'univers - état que l'on nomme "illumination" -, mais que très peu de gens atteignent.
Selon les maîtres, cet état constitue une expérience extraordinaire : on prend conscience de sa propre essence divine et du lien qui existe entre toutes les créatures vivantes. C'est un moment privilégié où on laisse aller toutes les préoccupations pour se fondre littéralement avec l'univers.
Mais décrire l'illumination est aussi difficile que d'expliquer ce qu'est l'amour : il faut expérimenter cet état personnellement pour comprendre véritablement de quoi il s'agit. C'est un peu comme expliquer les couleurs à quelqu'un qui n'aurait jamais vu ; toutes les explications du monde ne peuvent remplacer l'expérience. De plus, il faut dire que, dans le cas de l'illumination, les définitions ne servent très souvent qu'à façonner des préjugés qui vous éloignent du but ultime, plutôt que de vous en rapprocher. La méditation étant une expérience, vous pouvez lire des tonnes de livres sur le sujet, vous pouvez adhérer aune multitude de spiritualités, vous n'arriverez pas à comprendre la méditation, moins encore l'illumination, tant que vous ne l'aurez pas expérimentée.
Cela dit, l'illumination est l'aboutissement d'un travail de conscientisation qui se fait lentement, à travers la perception de tous les niveaux de notre conscience, de tous les chakras, de tous les conduites d'énergie qui existent dans notre corps physique et qui, de surcroît, redisons-le, ne pourra être atteint que par quelques êtres exceptionnels ; il s'agit alors ni plus ni moins que de l'intégration de son être au sein de l'univers, associée à une prise de conscience de cette réalité.
Nous ne sommes peut-être qu'une infime partie de l'Univers, mais notre présence n'en change pas moins pour autant la dynamique. L'illumination devient alors le résultat de la connaissance, l'acceptation de nos limites dans un contexte plus vaste, permettant une certaine forme de détachement du monde matériel. Encore là, il faut faire attention, cette forme de détachement n'est pas le rejet de notre corps, mais plutôt l'expression de notre attachement à notre âme.

Cheminer vers l'éveil : L’ignorance à l’origine des autres émotions aliénantes




En somme, le désir et la haine sont fondés sur une exagération ignorante de la nature des choses, au-delà de leur réalité. Cette ignorance est à l’origine des autres émotions aliénantes. En considérant à tort que vous existez en personne, comme une entité complètement autonome, une distinction artificielle se fait entre le soi et les autres. Cette démarcation mentale encourage l’attachement à ce qui est vous plaît et importe, et met un frein à l’empathie envers les autres. Une porte s’ouvre sur la fierté, à l’inflation sur nos qualités et attributs, vrais ou imaginaires, comme la richesse, l’éducation, l’apparence physique, l’origine ethnique et la célébrité.
La naissance d’une émotion aliénante annihile l’indépendance. Pendant cette période où elle interfère, l’esprit est perturbé. La capacité d »appréciation est restreinte. Un violent désir ou une haine intense bloque notre aptitude à analyser si un acte est opportun ou fâcheux. Des paroles extravagantes sont lancées, et nous devenons agressifs. Dès que l’émotion retombe, nous sommes embarrassés et cherchons à nous excuser. Cela montre notre incapacité, en cas de forte situation émotive, à trancher entre le bon et le mal, le correct et le déplacé. Le contrôle de nous-mêmes est perdu sous l’emprise de la haine et du désir.
Sous l’emprise de cet état d’irritation, vous créez un profond malaise chez les personnes à proximité. Face à un individu en colère, le spectateur éprouve un mal-être et les parents et amis sont accablés et perturbés. Le trouble redouble avec la manifestation d’actes hostiles mentaux ou physiques. Ainsi, les émotions aliénantes ruinent votre vie, anéantissent les membres de la famille, les proches, une communauté, la société. La plupart des expressions de la colère, si nombreuses sur notre planète, résultent de trois poisons qui sont le désir, la haine et l’ignorance. Tsongkhapa dit :
Dès qu’une émotion aliénante surgit, elle affecte le mental entièrement, fausse le jugement sur les évènements, et renforce un penchant latent qui facilitera à son tour la résurgence d’autres émotions perturbatrices. Elle est nuisible pour vous comme pour les autres, et induit de mauvaises actions au cours de cette vie ou des futures renaissances. Vous êtes confronté aux douleurs et angoisses, comme aux souffrances de renaître dans le cercle des renaissances, etc. Elle vous écarte du nirvana. L’être vertueux est ruiné et ses ressources altérées. En société, l’anxiété, la tristesse et le manque de confiance vous gagnent.
Être croyant ou athée, peu importe. Il faut absolument déterminer la nature exacte de ces forces destructrices. Le poison doit être tout simplement perçu comme un poison. Si vous manquez de lucidité, ces émotions éruptives pourraient être ressenties comme naturelles, au lieu d’être assimilées comme les signes d’un emprisonnement dans un comportement négatif. Elles sont nuisibles à tous, y compris vous.
Pris dans le piège de la perception erronée de la nature des gens et des phénomènes, les souffrances – allant des douleurs corporelles et psychiques à celles qui sont liées au changement, jusqu’aux forces omniprésentes conditionnantes – se manifestent. Voilà le message attaché à la seconde noble vérité, la vérité sur l’origine de la souffrance.
à suivre...



vendredi 27 décembre 2013

Méditation, le za-zen



Pour pratiquer zazen, on s'assoit face au mur sur un coussin (zafu), les jambes croisées en lotus ou en demi-lotus. Le bassin est basculé en avant de sorte que les genoux appuient sur le sol. A partir de cette base, la colonne vertébrale se redresse, on pousse le ciel avec le sommet du crâne. Le menton est rentré, la tête est droite, les épaules se relâchent. Le regard est posé devant soi, à  45 degrés vers le sol. L'extrémité de la langue se place à l'avant du palais. La main gauche est posée sur la main droite, les paumes vers le haut. Les pouces se touchent aux extrémités et sont dans le prolongement l'un de l'autre. Les deux mains posées sur les cuisses sont en contact avec l'abdomen. Les conditions de l'immobilité totale sont ainsi créées. Corps et esprit étant liés, en se concentrant sur une respiration profonde, lente, calme et puissante, l'esprit devient clair comme un ciel sans nuages.